Un article du Parisien sur la pollution dans les habitations à proximité du périphérique et à la sortie des tunnels Porte de Vanves

Publié le par Verts Associatifs et Citoyens de Vanves

undefinedUne étude d'Airparif prouve que les habitants proches du périphérique respirent un air vicié, y compris à l'intérieur de leur logement. Inquiétant.
CONTRE la pollution, fermer la fenêtre n'est pas forcément un gage d'air pur, surtout quand on habite à proximité d'une autoroute urbaine. Pour la première fois, une étude menée par Airparif, le conseil régional d'Ile-de-France et le laboratoire d'hygiène de la Ville de Paris, vient de démontrer l'impact de la pollution de l'air dans les habitations situées aux abords du boulevard périphérique.
Pendant un mois, 79 capteurs ont été installés dans une bande de 300 mètres autour de la porte de Gentilly, dans les XIII e , XIV e arrondissements ainsi que dans la commune même de Gentilly (Val-de-Marne).
Pour comparer air extérieur et intérieur, 18 des 79 capteurs ont été installés à la fois en façade et dans plusieurs bâtiments par les laboratoires d'hygiène de la Ville de Paris : immeubles, maison de retraite, collège, etc. Les constats sont à chaque fois identiques : la pollution entre dans les maisons et appartements situés à proximité immédiate du périphérique.
« A peu près 70 % des particules détectées à l'extérieur se retrouvent dans le bâtiment où le capteur a été installé », indique Jean-Félix Bernard, conseiller régional vert et ancien président du Conseil national de l'air. L'élu, qui ne souhaite cependant pas faire « d'alarmisme », fait le même constat pour d'autres polluants comme le dioxyde d'azote.
Pire : « Pour le monoxyde d'azote et le benzène, les concentrations à l'intérieur de la maison de retraite, à Gentilly, sont quasiment identiques aux niveaux mesurés dans l'air extérieur », indique l'étude.

Forte concentration à la sortie des tunnels
Selon l'éloignement des bâtiments et l'heure, les niveaux de pollution varient. Ils atteignent les résultats les plus faibles au milieu de la nuit... ce qui rend compliquées les consignes d'aération. Il faudrait en effet, pour bien faire, inciter les habitants à ouvrir leurs fenêtres entre 3 heures et 5 heures du matin. « Pour l'instant, ces mesures ne permettent pas encore de tirer des généralités sur l'air intérieur des appartements », précise Airparif qui propose néanmoins quelques consignes de bon sens : aérer côté cour plutôt que côté trafic, éviter d'ouvrir les fenêtres aux heures de pointe.

Certains, comme les Verts, réclament une réduction de la vitesse sur le périphérique afin de limiter cette pollution. La couverture du périph pourrait-elle être une autre solution ? Pas sûr. Une seconde étude d'Airparif - basée pour l'instant sur des calculs théoriques - a en effet démontré qu'aux sorties des tunnels de la porte de Vanves, les niveaux de concentration de polluants sont également excessifs.

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