Les liens entre santé et environnement
Les liens entre la qualité de l’environnement physique, chimique et biologique et la santé humaine sont complexes. L’air, l’eau et les aliments, les bruits et les rayonnements ambiants, les pollutions de toutes sortes (à l’extérieur comme à l’intérieur des bâtiments) influent plus ou moins directement sur l’état de santé. Les effets sanitaires à court terme de la pollution atmosphérique sont avérés. L’augmentation des troubles de la reproduction met en cause certains pesticides. Certaines affections neurodégénératives pourraient être attribuées en partie à des facteurs environnementaux (augmentation des allergies et de la prévalence de l’asthme). Certaines formes de cancer se sont développées. Toute la difficulté réside dans le fait que les maladies liées à des facteurs environnementaux ne sont pas spécifiques d’un contaminant (sauf exception comme le cancer de la plèvre et l’amiante). Les relations ne sont donc pas faciles à établir, d’autant que les risques sanitaires concernent de plus en plus des expositions à long terme à des quantités faibles de polluants mais pouvant toucher une grande partie de la population. Selon l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), la composante environnementale (à l’exclusion des composantes liées au travail et aux modes de vie et comportements individuels) représenterait 2 à 5 % des problèmes sanitaires des populations des pays à hauts revenus (dont la France). Trois déterminants semblent essentiels pour l’évolution de l’état de santé des pays industrialisés : la qualité de l’air en zone urbaine, les rejets importants de produits chimiques et l’exposition au bruit. En France, un Plan National Santé Environnement (PNSE) a été adopté en 2004 pour cinq ans avec trois objectifs :
-garantir un air et une eau de bonne qualité,
-prévenir les pathologies d’origine environnementale (notamment les cancers),
-mieux informer le public et protéger les populations sensibles (enfants, femmes enceintes et personnes âgées).
Des déclinaisons régionales du PNSE, les plans régionaux santé environnement (PRSE), sont progressivement mises en place. En Ile-de-France, le PRSE regroupe 26 actions, dont 6 prioritaires : réduire l’incidence de la légionellose, réduire les émissions aériennes de substances toxiques d’origine industrielle, améliorer la qualité de l’eau potable en préservant les captages, limiter les pollutions des eaux dues aux pesticides et à certaines substances potentiellement dangereuses, réduire les expositions professionnelles aux agents cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques et, enfin, améliorer la prévention du saturnisme chez l’enfant et la femme enceinte, ainsi que le dépistage et la prise en charge des enfants intoxiqués.
A Vanves, la liste Verts, associatifs et citoyens fera de la santé un axe de décision prioritaire. Toutes les décisions de la nouvelle municipalité seront prises alors en fonction de leur impact sur la santé et l’environnement des Vanvéens et en tout premier lieu :
- instauration d’une thématique annuelle de santé avec des actions de prévention déclinées et adaptées aux différents publics, en lien avec les politiques nationales et régionales de santé, pour une meilleure efficacité locale
- information efficace sur les différentes structures locales d’accès aux soins, pour les enfants, les jeunes, les moins jeunes les personnes âgées et partenariats avec les municipalités voisines dotées de structures d’accès aux soins (dispensaires ou centres municipaux de santé).
- négociation pour le renouvellement du contrat de restauration : amélioration des menus proposés, en privilégiant un approvisionnement de qualité et de proximité, en diversifiant les sources de protéines
- baisse du trafic automobile à Vanves et des rejets de polluants : moins d'asthme, moins d'allergies,...
- bilan des produits utilisés dans les bâtiments municipaux et dans les jardins publics : remplacement par des produits moins nocifs pour l'environnement et la santé en priorité dans les crèches, les écoles, les équipements sportifs et les espaces culturels
- lutte contre l'habitat insalubre
- lutte contre les nuisances sonores, dans les quartiers où l’urbanisme fait caisse de résonance (Place des Provinces par exemple), grâce à des murs végétaux, diminution du bruit du trafic routier grâce à la mise en place d'un plan des déplacements, suivi du dossier des riverains exposés au bruit ferroviaire et aide pour régler les problèmes des nuisances sonores de voisinage.